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En quoi consiste la journée de solidarité ?
Le lundi de la Pentecôte n’est pas un jour férié comme les autres, c’est un jour férié en solidarité aux personnes âgées et handicapées.
Afin d'assurer le financement des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées, la loi a mis en place depuis 2004, la journée de solidarité.
Ce dispositif prend la forme d’une journée de travail supplémentaire pour les salariés et d’une contribution financière versée par les employeurs. La charge du financement de cette journée repose donc à la fois sur les salariés et les employeurs.
Qu’est-ce que la journée de solidarité ? Est-ce obligatoire ? Doit-on rémunérer les salariés durant cette journée ? PayFit vous explique.
Comment choisir la date de la journée de solidarité ?
Le principe est qu’en l’absence d’accord collectif conclu, la journée de solidarité est fixée au lundi de Pentecôte. Toutefois, ce principe comporte des dérogations permettant à l’employeur de retenir une autre date.
En pratique, le travail du lundi de Pentecôte est la solution la plus répandue dans les entreprises, sauf accord contraire :
la journée de solidarité pour 2022 était fixée le lundi 6 juin 2022 ;
la journée de solidarité pour 2023 était fixée le lundi 29 mai 2023 ;
la journée de solidarité pour 2024 est fixée le lundi 20 mai 2024.
Quelles sont les modalités de fixation de la journée de solidarité ?
Les modalités d’accomplissement de la journée de solidarité sont fixées par un accord d’entreprise ou à défaut, une convention collective ou un accord de branche.
Toutefois, en l’absence d’accord ou de convention, les modalités d'accomplissement de la journée de solidarité sont définies par l'employeur, après avoir consulté le comité social et économique (CSE).
Dans les deux cas, il est possible de prévoir soit :
le travail d’un jour férié chômé autre que le 1er mai ;
le travail d’un jour de repos prévu par une convention ou un accord d'aménagement du temps de travail sur une période supérieure à la semaine ;
toute autre modalité permettant le travail de 7 heures précédemment non travaillées (exemple : la journée de la solidarité peut être fractionnée en heures).
Qui sont les salariés concernés par la journée de solidarité ?
La journée de solidarité est obligatoire pour l’ensemble des salariés, quelle que soit leur situation particulière. Ainsi, tous les salariés sont concernés qu’ils aient un contrat à temps plein ou à temps partiel.
L’obligation d’effectuer la journée de solidarité pour un CDD est donc la même que pour un CDI.
Les salariés de moins de 18 ans ne sont pas concernés par la journée de solidarité, dès lors que cette journée est fixée sur un jour férié. Un accord collectif peut néanmoins prévoir que les salariés mineurs effectueront la journée de solidarité sur un jour non-férié. Dans cette hypothèse, les conditions dans lesquelles ces jeunes salariés effectueront cette journée seront déterminées dans l’accord.
💡 Bon à savoir : effectuer la journée de solidarité pour les apprentis est obligatoire dès lors qu’ils sont majeurs.
⚠️ Attention : il n’existe pas de jour de solidarité pour le stagiaire. Pourquoi ? Car le stagiaire n’est pas considéré comme un salarié, selon le code du travail.
Quelle incidence sur le salaire la journée solidarité a-t-elle ?
Par définition, la journée de solidarité n'est pas rémunérée afin que les employeurs puissent assurer la prise en charge d’une participation financière.
Le temps de travail accompli durant la journée de solidarité ne donne pas lieu à une rémunération dans la limite :
de 7 heures pour les salariés mensualisés ;
de la valeur d’une journée de travail pour les cadres ayant conclus des conventions de forfait en jours.
De son côté, l'employeur est tenu de verser une contribution en contrepartie du jour supplémentaire travaillé, destinée à financer la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Cette contribution de 0,30 % est calculée sur la même assiette que les cotisations patronales d’assurance maladie.
Les employeurs du secteur privé et public, ainsi que les employeurs étrangers affiliés à un régime français de sécurité sociale sont sujets au paiement de cette contribution.
💡 Bon à savoir : il est possible que la journée de solidarité soit offerte par l’employeur.
Comment faire en cas de congés payés en même temps que la journée solidarité ?
Si l’employeur l’accepte, le salarié peut poser un jour de congé payé ou un jour de congé conventionnel, sur le jour fixé pour l’accomplissement de la journée de solidarité.
⚠️ Attention : l’employeur ne peut pas exiger du salarié en congés qu’il revienne effectuer la journée de solidarité dans le cas où celle-ci coïnciderait avec la période de prise des congés.
Il en est de même en cas de non réalisation de la journée de solidarité en cas d’arrêt maladie. Si le salarié est en arrêt maladie durant la journée de solidarité, l’employeur ne peut pas lui imposer de récupérer cette journée.
Quelles sont les règles concernant la journée solidarité pour les salariés en temps partiel ?
L’employeur peut prévoir une journée de solidarité spécifique pour les salariés à temps partiel dont le contrat de travail ne prévoit pas le travail de la journée de solidarité fixée pour les autres salariés.
Dans le cas des salariés à temps partiel, les heures effectuées dans le cadre de la journée de solidarité sont calculées au prorata des heures prévues par le contrat de travail.
Doit-on mentionner la journée de solidarité sur la fiche de paie ?
La journée de solidarité ne fait pas partie des mentions obligatoires du bulletin de paie. Toutefois, il est fortement recommandé d’indiquer sur le bulletin, la date de la journée de solidarité effectuée par le salarié.
Dans le cas où, la journée de solidarité est fractionnée en plusieurs heures, il convient de préciser les heures correspondantes aux “heures de solidarité”.
En pratique, cette mention sur le bulletin de paie est importante, car elle permet de prouver que la journée a bien été réalisée par le salarié.
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