Comment faire une fiche de paie ?

La fiche de paie est un élément sensible, indispensable à la relation de travail et parfois complexe.
De nombreux employeurs se demandent comment faire une fiche de paie. Entre les différents calculs de la fiche de paie, les mentions prescrites par le Code du travail ou encore les mentions proscrites, il y a de quoi se perdre au moment de créer sa fiche de paie !
De plus, la réglementation en vigueur évolue rapidement, au gré des nouvelles lois et décrets en droit du travail. Il est facile de commettre des erreurs.
Comment faire un bulletin de salaire respectant le cadre légal ? Quelles sont les étapes essentielles à maîtriser pour faire une fiche de paie ? PayFit vous explique.
Sommaire
- Les étapes incontournables pour faire une fiche de paie
- Étape 1 : Insérer les informations relatives à l'employeur
- Étape 2 : Indiquer les informations relatives au salarié
- Étape 3 : Détailler la rémunération brute
- Étape 4 : Calculer et inscrire les cotisations sociales
- Étape 5 : Présenter les indemnités non soumises à cotisations sociales
- Étape 6 : Mentionner les autres retenues
- Étape 7 : Calculer l’impôt sur le revenu et la rémunération nette du salarié
- Astuces supplémentaires pour bien faire une fiche de paie
Les étapes incontournables pour faire une fiche de paie
Il faut savoir qu’il existe un certain nombre de mentions obligatoires du bulletin de paie.
Ces mentions obligatoires de la fiche de paie permettent de définir les étapes qu’il faut impérativement suivre pour établir une fiche de paie.
Étape 1 : Insérer les informations relatives à l'employeur
Il s’agit ici de détailler les informations légales de votre établissement :
l'adresse ;
le numéro de SIRET et code APE ;
la convention collective applicable à l'entreprise ;
le lieu de paiement des cotisations sociales.

Étape 2 : Indiquer les informations relatives au salarié
Bien entendu, il faut aussi indiquer plusieurs informations sur le salarié :
le début et la fin de la période de travail concernée par la fiche de paie et donc la rémunération ;
le début du contrat de travail ainsi que la date d'ancienneté : ces deux dates peuvent être différentes en cas de période de suspension du contrat de travail qui impacte la date d'ancienneté (congé sabbatique, arrêt maladie d'origine non professionnelle, etc.) ;
nom et prénom du salarié ;
le numéro de sécurité sociale du salarié ;
l'adresse du salarié ;
les informations liées à l’emploi : classification, catégorie professionnelle, poste occupé ;
les informations liées à la rémunération : le coefficient, la rémunération totale du mois, le salaire de base, le taux horaire ;
la durée mensuelle travaillée.

Étape 3 : Détailler la rémunération brute
Il faut ensuite détailler la rémunération brute et les éléments qui la composent en reprenant :
le salaire de base ;
les avantages en nature (nourriture, titres-restaurants) ;
le cumul qui constitue la rémunération brute.

Étape 4 : Calculer et inscrire les cotisations sociales
Cette étape est complexe et cruciale.
En effet, non seulement elle impacte le calcul du salaire mais elle peut également engendrer des sanctions si l’employeur néglige le volet cotisations sociales.
💡 Rappel : les cotisations sociales se découpent en trois parties :
les charges patronales : uniquement payées par l’employeur ;
les charges salariales : uniquement payées par le salarié ;
les charges mixtes : employeur et salarié y contribuent conjointement.
Ainsi, cette étape nécessite deux compétences :
savoir calculer les cotisations sociales ;
savoir les présenter sur la fiche de paie.
Pour définir le montant des cotisations salariales et patronales, il faut connaître l'assiette de cotisations ainsi que le taux appliqué.
Il faudra indiquer ces trois éléments sur le bulletin de paie pour chaque cotisation sociale : assiette, taux et montant.
Mais pour l’heure, voici les principales cotisations sociales, regroupées par catégorie de risques :
santé : assurance maladie, complément d’assurance maladie, mutuelle ;
accidents du travail et maladies professionnelles ;
retraite : sécurité sociale plafonnée, sécurité sociale déplafonnée, complémentaire tranche 1, complémentaire tranche 2, contribution d’équilibre technique ;
famille ;
assurance chômage : chômage.
Il y a également d’autres cotisations sociales :
autres contributions dues par l’employeur ;
CSG déductible de l’impôt sur le revenu ;
CSG/CRDS non déductible de l’impôt sur le revenu.
Deux lignes supplémentaires reprennent le cumul des cotisations salariales et patronales.

Étape 5 : Présenter les indemnités non soumises à cotisations sociales
On retrouve ensuite les indemnités non soumises à cotisations sociales :
les indemnités de repas ;
les indemnités journalières versées par la sécurité sociale ;
les primes liées à l’intéressement des salariés aux résultats de l’entreprise.
