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Depuis 2016, toutes les entreprises privées doivent proposer à leurs salariés une mutuelle d’entreprise obligatoire. Comprendre le fonctionnement de ce dispositif, le rôle du contrat responsable et le panier de soins minimal permet de faire les bons choix pour la santé du travailleur et son budget. Mais aussi, dans l’intérêt de l’entreprise.
Dans cet article, PayFit vous explique comment fonctionne la mutuelle en entreprise, quels salariés sont concernés, ce que couvre cette assurance santé employeur ainsi que les cas de dispense.
La mutuelle d’entreprise, ou complémentaire santé collective, est un contrat d’assurance santé souscrit par l’employeur au profit de ses salariés. Sa mise en place vise à compléter les remboursements de la Sécurité sociale pour les opérations médicales courantes, l’hospitalisation, l’optique ou le dentaire, dans le but de limiter le reste à charge du salarié.
Oui, toute structure du secteur privé est tenue de proposer à ses salariés une mutuelle santé collective et ce, quel que soit le statut juridique ou l’effectif de la société.
De même, tous les salariés au sein de l’entreprise sont concernés, quel que soit leur statut, leur ancienneté ou la nature de leur contrat de travail (CDD, CDI, temps plein ou partiel). Néanmoins, il existe des cas de dispense (voire plus loin dans cet article).
Cette obligation découle de la loi n° 2013-504 du 14 juin 2013 et de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) signé en janvier 2013. Elle s’applique à partir du 1er janvier 2016 pour toutes les entreprises privées.
⚠️ Attention : un micro-entrepreneur sans salarié peut souscrire une complémentaire santé individuelle pour lui-même. En revanche, il est tenu de mettre en place un régime collectif dès qu’il embauche un salarié.
Checklist pour mettre en place votre mutuelle d'entreprise
Les obligations des employeurs sont strictement encadrées par la loi comme suit.
L’employeur doit prendre en charge au moins 50 % des cotisations du régime collectif santé. Il peut bien sûr décider de cotiser davantage.
Tableau des garanties minimales obligatoires prises en charge par la mutuelle d’entreprise
| Type de garantie | Minimum imposé |
|---|---|
| Ticket modérateur (consultations, actes remboursables Sécurité sociale) | Prise en charge intégrale |
| Forfait journalier hospitalier en cas d’hospitalisation | Prise en charge intégrale (20 €/jour en hôpital/clinique ou 15 € en psychiatrie) |
| Frais dentaires (prothèses, orthodontie) | Remboursement à 125 % du tarif conventionnel |
| Frais optiques (par période de 2 ans et annuellement pour les ayants droit mineurs ou en cas d’évolution de vue) | Forfait : 100 € pour une correction simple, 150 € ou 200 € pour une correction complexe |
Un contrat responsable est une complémentaire santé qui respecte un cadre fixé par l’État afin d’encourager les bons comportements médicaux et de limiter les dépassements d’honoraires. Il permet à l’entreprise et aux salariés de bénéficier de réductions fiscales et sociales, à condition de respecter certaines règles de prise en charge.
Le contrat responsable doit couvrir au moins :
100 % de la base de remboursement de la Sécurité sociale pour les opérations courantes (consultations, actes médicaux, médicaments à service médical rendu majeur) ;
100 % du forfait journalier hospitalier, sans limitation de durée ;
100 % de la base de remboursement des interventions dentaires courantes (consultations, détartrages, soin de caries).
Une prise en charge encadrée pour l’optique :
une paire de lunettes tous les 2 ans (1 an pour les enfants ou en cas de changement de correction),
monture remboursée jusqu’à 100 € maximum,
verres pris en charge entre 50 € et 420 €, selon la complexité de la correction.
Le contrat doit également être solidaire : il ne peut pas exiger de questionnaire médical, ni appliquer de tarifs différents selon l’état de santé du salarié.
Certaines dépenses restent toujours à la charge de l’assuré, notamment :
la participation forfaitaire de 2 € par consultation (plafonnée à 50 € par an) ;
les franchises médicales sur les médicaments et transports sanitaires ;
les pénalités liées au non-respect du parcours de soins (absence de médecin traitant ou consultation hors parcours) ;
les dépassements d’honoraires non-justifiés, lorsqu’un spécialiste est consulté sans orientation préalable, par exemple.
Depuis le 1er janvier 2022, les complémentaires santé responsables doivent accepter le tiers payant intégral sur les équipements du panier 100 % santé (optique, dentaire et audiologie).
Elles peuvent aussi proposer des services additionnels : assistance à domicile, garde d’enfants, actions de prévention ou programmes de dépistage.
Les cas de dispense, situations où le salarié peut refuser (ou demander à être dispensé) l’adhésion à la mutuelle obligatoire d’entreprise, sont les suivants :
le salarié est bénéficiaire de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) : la dispense est valable tant que la CSS est en vigueur ;
il est déjà couvert en tant qu’ayant-droit par la mutuelle obligatoire d’un autre employeur, via celle du conjoint, par exemple ;
il a souscrit une complémentaire santé individuelle avant l’embauche (mutuelle individuelle) : la dispense peut être acceptée pendant la durée du contrat individuel (ou jusqu’à son échéance), sous réserve des règles de l’acte instituant la mutuelle collective ;
apprenti ou alternant : selon l’acte, une dispense peut être prévue, souvent si l’apprenti est couvert en tant qu’ayant-droit par la complémentaire de ses parents ;
le salarié déjà couvert par un dispositif obligatoire spécifique : par exemple, bénéficiaires d’un dispositif local d’Alsace-Moselle, CAMIEG (IEG) ou d’un autre spécifique ;
un salarié à temps très partiel (sous conditions) : certains actes prévoient une dispense pour les salariés dont la durée de travail est très faible (il est alors important de vérifier la décision unilatérale (DUE) ou l’accord et transmettre la preuve) ;
le travailleur bénéficie déjà d’une couverture obligatoire (fonction publique ou autre employeur) : si celle-ci est obligatoire et couvre les mêmes risques, la dispense est possible.
💡 Bon à savoir : la dispense est également envisageable en cas de CDD très court ou d’une mission d'intérim relativement courte :
CDD ou mission inférieure 3 mois : dispense de plein droit dans de nombreux cas ;
CDD entre 3 et 12 mois : possible si l’acte (convention collective, accord, DUE) le prévoit ;
CDD ≥ 12 mois : dispense possible uniquement avec le justificatif d’une complémentaire santé existante.
⚠️ Attention : la dispense n’est pas automatique. Le salarié doit en formuler la demande et fournir les justificatifs requis selon sa situation : attestation de droits, contrat de travail, attestation de l’autre organisme, attestation CSS, copie du contrat individuel, etc. L’employeur, de son côté, doit conserver ces documents.
La mise en place un dispositif de protection collectif bénéficie aussi bien aux salariés qu’aux employeurs.
Les cotisations versées pour la mutuelle sont exonérées de charges sociales (hors CSG et CRDS). Elles sont aussi déductibles du bénéfice imposable, dans la limite d’un plafond : 6 % du PASS et 1,5 % du salaire annuel brut, sans dépasser 12 % du PASS (soit environ 5 000 € en 2025).
👉 À noter : toutes les mutuelles d’entreprise doivent au moins respecter le panier minimal.
Mais seules celles qualifiées de “responsables” ouvrent droit aux avantages fiscaux et sociaux pour l’employeur et les salariés.
Les salarié bénéficient :
d’une meilleure prise en charge santé grâce à une couverture collective souvent plus favorable que ce qu’il est possible de négocier individuellement ;
d’un coût moindre avec un financement partiellement assuré par l’employeur ;
de transparence et d’équité : tous les salariés éligibles bénéficient du même taux de financement (sauf dispositions particulières de la convention) ;
d’une simplicité dans la gestion et l’affiliation : dans la plupart des cas, le salarié n’a rien à faire.
Bien qu’il soit très avantageux, ce dispositif a ses limites :
le salarié n’a pas toujours le choix du niveau de garantie : celles-ci sont négociées par l’employeur ou la branche ;
le dispositif peut ne pas couvrir tous les besoins spécifiques (optique de très haute gamme, prothèses dentaires luxueuses, dépassements d’honoraires), ce qui implique un reste à charge possible ;
en cas de changement d’employeur, d’ancienneté faible ou de contrat très court, certaines couvertures peuvent être différentes et des dispenses peuvent s’appliquer ;
si le salarié opte pour une sur-complémentaire (renforts facultatifs), il doit assumer la cotisation supplémentaire.
L’affiliation à une mutuelle d’entreprise s’obtient grâce à une négociation entre l’employeur et l’organisme assureur qui aboutit à un contrat signé par les deux parties. L’acte doit comprendre :
l’identification des parties ;
le type des contrats de travail ;
la liste des garanties ;
le montant des cotisations et des seuils de remboursement ;
le nombre de salariés.
💡 Bon à savoir : le salarié reçoit une attestation de mutuelle d’entreprise pour justifier son adhésion.
⚠️ Attention : les différences entre mutuelle et prévoyance sont significatives. Si la première couvre les dépenses de santé courantes, la seconde protège financièrement le salarié et sa famille en cas d'incapacité de travail, d'invalidité ou de décès.
Vous hésitez entre mutuelle d’entreprise et une autre complémentaire santé ? Voici quelques critères à observer pour être sûr que la solution choisie répond bien à vos attentes :
vérifiez le taux de participation employeur : il doit être ≥ 50 % de la cotisation ;
assurez-vous que le niveau de garantie respecte bien le panier de soins minimal (voir tableau plus haut) ;
analysez les niveaux de couvertures pour les postes budgétaires clés pour vous (optique, dentaire, hospitalisation, dépassements d’honoraires) ;
vérifiez s’il s’agit d’un “contrat responsable” pour bénéficier des réductions fiscales ;
demandez si l’assurance s’applique aux ayants-droit (conjoint, enfants) et dans quelles conditions ;
vérifiez la portabilité des droits en cas de départ de l’entreprise ;
pensez aussi à compléter votre couverture via une sur-complémentaire, si vos besoins sont supérieurs à ceux du contrat collectif.
👉 À noter : être informé de vos droits vous permet de mieux contrôler vos dépenses et de faire les bons arbitrages.
Oui, mais uniquement dans des cas de dispense strictement définis par la loi (couverture collective déjà existante, contrat très court, etc.). Le salarié qui ne souhaite pas adhérer à la mutuelle doit formuler une demande de dispense et fournir les justificatifs requis.
Non, le régime collectif à adhésion obligatoire est la règle pour les salariés du secteur privé. Il peut proposer des options supérieures ou des renforts facultatifs, ainsi que d’autres types de couvertures telles que l’assurance télétravail.
En cas d’hospitalisation, la mutuelle doit prendre en charge intégralement le forfait journalier hospitalier (20 €/jour en établissement hospitalier ou clinique, 15 € en psychiatrie en 2025) sans limitation de durée. Certaines conventions collectives, comme la mutuelle HCR (Hôtels, Café, Restaurant), peuvent prévoir des règles plus avantageuses pour les travailleurs.
Le panier minimal définit le niveau de garanties obligatoires que toute mutuelle d’entreprise doit proposer (consultations, hospitalisation, dentaire et optique). Le contrat responsable, lui, fixe des règles de remboursement et de comportement médical (respect du parcours médical, plafonds pour l’optique, interdiction des dépassements excessifs).
Si l’employeur ne met pas en place de mutuelle collective, ou si le contrat ne respecte pas les obligations légales (panier minimal, participation à 50 %, contrat responsable), dont celles de la mutuelle apprenti, il s’expose à plusieurs conséquences :
perte des exonérations sociales et fiscales liées au contrat collectif ;
redressement de l’URSSAF en cas de contrôle ;
risque de contentieux prud’homal si un salarié conteste l’absence de couverture ;
rembourser les frais de santé engagés par le salarié en cas de préjudice avéré.
Si l’employeur ne respecte pas ce devoir, le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes. Le dispositif doit être proposé ET mis en œuvre.
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