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Comment utiliser un modèle de clause ticket restaurant dans le contrat de travail ?

Juliette Boulay
, Rédactrice experte paie
Mise à jour le
7 mins
Modèle de contrat de travail - CDI
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À retenir :

  • La clause ticket restaurant dans le contrat formalise l’avantage social, mais n’est pas obligatoire.
  • La clause doit mentionner les conditions : attribution, valeur, part employeur et bénéficiaires.
  • Si vous ajoutez les tickets restaurant après signature, un avenant est nécessaire.
  • Le ticket restaurant n’est pas un salaire, mais un avantage soumis à des règles spécifiques.
  • En cas de temps partiel ou télétravail, il faut préciser les modalités d’attribution.

Les tickets restaurant ne sont pas obligatoires, mais font partie des avantages sociaux préférés des Français : selon la Commission Nationale des Titres-Restaurant (CNTR), ils sont 5,4 millions à en bénéficier, dans 146 000 entreprises et collectivités. 

Pourtant, leur mise en place ne s’improvise pas : lorsqu’ils sont intégrés dans les contrats de travail, ils doivent être formalisés par des clauses claires, conformes au cadre légal, aux règles de l’URSSAF et aux usages internes. Cette formalisation encadre notamment leur valeur en euros, le plafond d’utilisation, la durée de validité, ainsi que les modalités pratiques (carte, titres ou chèques déjeuner alimentaires).

Pour vous accompagner, voici comment utiliser un modèle de clause ticket restaurant dans le contrat de travail, en respectant vos obligations légales et en sécurisant la relation de travail. PayFit vous explique.

Qu’est-ce qu’une clause ticket restaurant dans un contrat de travail ?

Définition 

La clause ticket restaurant dans un contrat de travail a pour but de formaliser l’octroi de titres-restaurant, considérés comme un avantage social facultatif, aux salariés concernés. Elle précise les conditions d’attribution, la participation de l’employeur, le montant en euros, les bénéficiaires et les modalités pratiques de distribution, notamment lorsque l’entreprise utilise une carte de titres alimentaires.

Cela permet de sécuriser juridiquement l’avantage en cas de contrôle ou de litige, et d’éviter toute ambiguïté quant à son caractère contractuel.

💡Bon à savoir : selon l'étude de 2024 de la CTNR précitée, chaque euro investi par les employeurs dans les titres-restaurant engendre 2,70 €. Les tickets-restaurant génèrent un apport direct de 9,4 milliards d’euros par an dans l’économie locale, et ce chiffre atteint environ 14 milliards d’euros lorsqu’on inclut les dépenses additionnelles qu’il induit au bénéfice des restaurateurs et commerçants agréés. Par ailleurs, ce dispositif représente une source de revenus importante pour l’État, qui perçoit environ 3 milliards d’euros par an via la TVA, les cotisations sociales et patronales, et les impôts.

Exemple de clause de ticket restaurant dans un contrat de travail 

Voici un exemple rédigé, prêt à être intégré dans un contrat de travail (ou un avenant) conforme à la réglementation 2026 :

Clause ticket restaurant
“L’entreprise met à disposition du salarié des titres-restaurant pour chaque journée de travail effectif comprenant une pause méridienne. La valeur faciale du titre est fixée à X €. L’entreprise prend en charge Y % de cette valeur, conformément aux conditions légales en vigueur. Le bénéfice du dispositif s’applique aux salariés remplissant les conditions définies ci-dessous.

Les modalités d’attribution (jours éligibles, proratisation en cas de temps partiel, exclusion en cas de repas fourni ou cantine, etc.) sont précisées dans le règlement intérieur ou un document annexe remis au salarié.

⚠️ Attention : cette clause ne doit pas créer de discrimination entre salariés placés dans une situation comparable.

Faut-il obligatoirement mentionner les tickets restaurant dans le contrat de travail ?

Non, il n’y a aucune obligation légale imposant la mention des tickets restaurant dans le contrat. L’employeur peut décider d’un autre mode de restauration.

Cependant, mentionner explicitement la clause dès la rédaction du contrat (ou via un avenant) est fortement recommandé pour garantir la clarté des droits et obligations, et sécuriser l’avantage offert.

Comment rédiger une clause ticket restaurant conforme ?

Pour rédiger un contrat de travail avec une clause ticket restaurant conforme, vous devez préciser clairement les éléments obligatoires permettant de l’encadrer. Elle doit notamment indiquer :

  • la valeur faciale du titre-restaurant exprimée en euros ;

  • la part prise en charge par l’employeur (généralement entre 50 % et 60 %) ;

  • les salariés bénéficiaires, selon les contrats et les clauses internes applicables ;

  • les conditions d’attribution (jours travaillés, pause déjeuner, durée du travail) ;

  • les modalités de remise des titres, qu’ils soient délivrés sous forme papier ou via une carte de titres alimentaires.

Les règles applicables en cas de temps partiel, télétravail, absence ou repas fourni par l’entreprise doivent aussi être prévues. Ces éléments sont indispensables pour garantir la conformité et éviter tout litige futur.

💡 Bon à savoir : en 2025-226, le plafond d’exonération URSSAF applicable aux titres-restaurant est fixé à 7,26 € par ticket, dès lors que l’employeur finance entre 50 % et 60 % de la valeur du titre.

Modèle de contrat de travail - CDI

Comment ajouter une clause de tickets restaurant à un contrat existant ?

Si un contrat de travail existe déjà sans mention de ticket restaurant, il faut utiliser un avenant qui reprend clairement :

  • l’ajout de l’avantage ;

  • les modalités ;

  • la date d’entrée en vigueur.

⚠️ Attention : sans avenant, l’avantage pourrait être considéré comme un usage interne, ce qui compliquerait une suppression ultérieure.

💡 Bon à savoir : toujours selon le CTNR, le dispositif répond à un véritable enjeu de santé publique : 81 % des bénéficiaires du titre-restaurant déclarent qu’il leur permet de se nourrir correctement pendant leur pause déjeuner. Pour un salarié au SMIC, le titre-restaurant constitue un gain de pouvoir d’achat mensuel d’environ 7 %. Ce dispositif est en ce sens attractif pour l’entreprise qui le propose, car il contribue à améliorer le bien-être des salariés, renforce leur fidélisation et peut être un argument supplémentaire pour attirer de nouveaux talents.

Quelles règles en cas de télétravail ou temps partiel ?

En cas de télétravail,  le titre-restaurant peut être accordé si l'employeur le prévoit pour tous les salariés. Il convient d’indiquer si le télétravail affecte le droit au titre.

Pour un contrat en CDD classique, en CDD saisonnier ou en CDI à temps partiel : l’attribution peut être proratisée selon les jours ou heures travaillés, à condition d’être précisée dans le contrat initial ou l’avenant. 

Quelles sont les différences entre les tickets-restaurant, la prime repas ou de cantine ?

Voici un tableau des différences entre les tickets-restaurant, les primes de repas et la cantine :

Dispositif Nature Particularités
Ticket restaurant Avantage social / titre Exonéré sous conditions, liberté d’utilisation
Prime repas Complément de rémunération Soumis à cotisations sociales
Cantine interne / repas fourni Avantage en nature ou service fourni Régime spécifique selon l’organisation interne

💡Bon à savoir : la différence doit être clairement indiquée pour éviter les confusions sur la nature de l’avantage accordé.

Pourquoi sécuriser la gestion des tickets restaurant avec un logiciel ?

Rédiger correctement cette clause du contrat de travail ne suffit pas. Pour éviter les erreurs et respecter les seuils d’exonération, la gestion des tickets restaurant dans la paie doit être suivie avec rigueur.

Grâce à un logiciel de gestion de la paie, vous pouvez :

  • paramétrer les titres restaurant ;

  • appliquer les règles d’attribution ;

  • automatiser l’émission des titres et leur suivi ;

  • garantir le respect des seuils d’exonération ;

  • simplifier la compliance sociale.

Modèle de contrat de travail - CDI

Foire Aux Questions (FAQ)

Non, les titres restaurant ne sont pas obligatoires. L’entreprise peut choisir d’offrir un autre avantage pour les salariés (prime, cantine, indemnité), ou aucun.

Pour assurer une modification du contrat de travail conformément aux règles de l’URSSAF, l’intégration d’une clause ajoutant les titres restaurant doit être faite via un avenant au contrat. Il doit être signé par l’employeur et le salarié et préciser les modalités d’attribution et la date d’effet. Faites attention à bien respecter toutes les mentions obligatoires du contrat de travail.

Oui, le télétravail en entreprise donne droit aux tickets restaurant, à condition que l’entreprise l’ait prévu dans ses clauses ou dans son règlement interne.

Oui, un avantage peut être supprimé, mais uniquement si le cadre juridique le permet (accord collectif, avenant, information des salariés). Si l’avantage est devenu un usage, sa suppression demande des garanties.

Bien que la clause ne doive pas légalement apparaître sur le contrat de travail initial, cette pratique est vivement recommandée pour sécuriser le dispositif.

Oui. Le modèle présenté ci-dessous peut être utilisé et adapté gratuitement selon les besoins de votre entreprise. Il constitue une base de travail permettant d’intégrer une disposition relative à l’attribution de titres-restaurant dans un contrat de travail ou un règlement intérieur.

Pensez toutefois à vérifier la conformité avec votre convention collective et votre politique interne.