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Qu’est-ce que la prime de première embauche ?
À retenir :
- La prime de première embauche était une aide temporaire de 4 000 € accordée entre 2015 et 2016 aux TPE recrutant leur premier salarié.
- Elle visait à réduire le coût salarial initial pour encourager l’embauche dans les très petites entreprises.
- Cette aide n’est plus accessible aujourd’hui, mais d'autres dispositifs existent en 2025.
- Des aides à l’embauche en alternance (jusqu’à 6 000 €) sont disponibles pour les contrats d’apprentissage ou de professionnalisation.
- Les entreprises peuvent aussi bénéficier de la réduction générale des cotisations patronales, automatiquement appliquée aux salaires inférieurs à 2 882,88 € brut/mois.
Lorsqu’une entreprise recrute son tout premier salarié, elle peut, selon les périodes, bénéficier d’aides spécifiques pour faciliter cette première embauche. Parmi les dispositifs ayant existé, la prime de première embauche a marqué les années 2015 et 2016. Cette aide financière visait à encourager les Très Petites Entreprises (TPE) à franchir le cap du premier recrutement, en allégeant temporairement le coût salarial.
Le dispositif permettait aux entreprises éligibles de percevoir jusqu’à 4 000 € sur deux ans, sous certaines conditions : absence d’employé antérieur, contrat d’au moins 6 mois (CDI ou CDD), et rémunération inférieure ou égale à 1,3 fois le SMIC. Cette prime a depuis été supprimée et n’est plus accessible.
Cependant, d’autres aides à l’embauche peuvent s’appliquer, notamment en fonction du contrat signé ou du profil du salarié recruté. En tant qu’employeur, il est essentiel de bien connaître les dispositifs actuels pour optimiser le coût de l’embauche, notamment lors du premier recrutement.
Alors, quelles alternatives à cette ancienne prime existent aujourd’hui ? Quelles aides sont disponibles pour accompagner une première embauche en 2025 ? PayFit vous propose un tour d’horizon des dispositifs actuels.
Comment définir la prime de première embauche ?
Mise en place entre 2015 et 2016, la prime de première embauche était une aide financière qui incitait les TPE à recruter leur tout premier salarié. Cette mesure temporaire, qui faisait partie des aides à l’embauche pour les TPE (ayant entre 0 et 19 salariés), visait ainsi à encourager les nouvelles entreprises à embaucher.
Le dispositif permettait de verser jusqu’à 4 000 € sur deux ans aux entreprises qui n’avaient jamais embauché auparavant, à condition de :
signer un contrat d’une durée minimale de six mois, en CDI ou en CDD ;
et de proposer une rémunération inférieure ou égale à 1,3 fois le SMIC.
Cette mesure visait à réduire le coût salarial initial et à lever les freins à l'embauche de son premier salarié dans les structures de très petite taille. Elle a toutefois été supprimée fin 2016 et n’est aujourd’hui plus accessible.
Des mesures alternatives ont alors vu le jour, ouvrant droit à une exonération des charges patronales lors de l'embauche d'un salarié.
Checklist des formalités d'embauche
Quelles sont les alternatives à la prime de première embauche ?
Même si cette prime n’est plus en vigueur, plusieurs dispositifs sont actuellement disponibles pour accompagner les entreprises dans leur premier recrutement. Ces aides varient selon le type de contrat signé ou le profil du salarié recruté.
Aides à l’embauche en alternance
Recruter un alternant est aujourd'hui l’un des moyens les plus efficaces pour bénéficier d’un soutien financier à l’embauche. Cela peut se faire par l’intermédiaire d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation.
➡️ Contrat d’apprentissage
Le contrat d’apprentissage s’adresse aux jeunes de 16 à 29 ans, dans le cadre de la préparation d’un diplôme ou d’un titre professionnel, jusqu’au niveau BAC+5. Une aide à l'embauche d'un apprenti peut alors être accordée à l’employeur pour la première année du contrat. Depuis le 24 février 2025, son montant est de :
5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés ;
2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus ;
6 000 € pour le recrutement d'apprentis en situation de handicap.
Aucune démarche n'est nécessaire à l'obtention de l'aide, cette dernière est versée automatiquement après que l'employeur a transmis le contrat d'apprentissage de l'apprenti signé à son OPCO (OPérateur de COmpétences).
➡️ Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation ouvre également droit à cette même aide de 6 000 € en 2025. Il peut concerner des demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus, ou encore des personnes en situation de handicap.
⚠️ Attention : le dispositif aide à l’embauche des jeunes de moins de 30 ans en contrat de professionnalisation est supprimé pour les contrats signés après le 30 avril 2024.
Comme pour l’apprentissage, l’aide est versée automatiquement après transmission du contrat signé à l’OPCO. Les entreprises de grande taille doivent également répondre à des critères de progression ou de quota d’alternants pour en bénéficier.
➡️ Tableau des aides à l'embauche en 2025
| Types d’aide | Alternant | Conditions | Montant | Démarches |
|---|---|---|---|---|
| Aide à l’embauche | Demandeur d’emploi d’au moins 26 ans | Ne pas faire partie de l’entreprise dans les 6 mois avant la signature du contrat | 2 000 € (versés en 2 fois à condition que le contrat soit toujours en cours d’exécution à la seconde date du versement) | Remplir et envoyer un formulaire à France Travail dans les 3 mois suivant le début du contrat |
| Aide à l’embauche | Demandeur d’emploi de plus de 45 ans | Ne pas faire partie de l’entreprise dans les 6 mois avant la signature du contrat ; Absence de licenciement sur le poste occupé dans les 6 mois précédant l’embauche | 2 000 € (versés en 2 fois à condition que le contrat soit toujours en cours d’exécution à la seconde date du versement) | Remplir et envoyer un formulaire à France Travail dans les 3 mois suivant le début du contrat |
| Aide à l’embauche | Personne handicapée | Contrat d’au moins 6 mois et de 24 heures par semaine | Montant maximum : 5 000 € à partir du 6ème mois travaillé | Remplir et envoyer un formulaire à France Travail dans les 3 mois suivant le début du contrat |
Exonération générale de cotisations patronales
En complément de ces aides ciblées, l’employeur peut bénéficier d’une réduction générale de cotisations patronales, ou zéro cotisations Urssaf, anciennement appelée "réduction Fillon".
Cette mesure permet d’alléger les charges sociales pour les salaires inférieurs à 2 882,88 € bruts par mois. Elle s’applique automatiquement aux contrats de travail d’une durée supérieure à trois mois.
💡 Bon à savoir : dès le 1er janvier 2026, les modalités de calcul de la réduction générale des cotisations seront modifiées, afin de tenir compte de la suppression des taux réduits des cotisations d’assurance maladie et d’allocations familiales.
Envie de gagner du temps sur la paie ?
Bien que la prime de première embauche (2015-2016) soit supprimée, les entreprises peuvent toujours bénéficier d’exonérations lors de la première embauche, notamment la réduction générale des cotisations patronales (exonération Urssaf). Celle-ci s’applique automatiquement pour les salaires inférieurs à environ 2 882,88 € brut/mois, dès lors que le contrat dure plus de 3 mois.
Certaines zones géographiques ouvrent droit à des exonérations spécifiques de cotisations sociales, notamment les Zones de Revitalisation Rurale (ZRR), les Bassins d’Emploi à Redynamiser (BER) ou encore les Zones Franches Urbaines (ZFU). Ces exonérations peuvent s’appliquer à toute entreprise nouvellement installée ou créant de l’emploi dans ces zones, selon certaines conditions liées au type de contrat, à l’activité professionnelle ou au niveau de rémunération.
Lors de la première embauche, l’employeur doit obligatoirement effectuer une Déclaration Préalable à l’Embauche (DPAE) auprès de l’Urssaf, au plus tard 8 jours avant la prise de poste. Cette démarche permet d’informer les services publics (Urssaf, médecine du travail, assurance chômage) de la création d’un nouveau contrat de travail, qu’il soit CDD ou CDI. En cas de non-respect, des sanctions peuvent être appliquées.
La plupart des aides à l’embauche d’un senior, comme celle versée par France Travail pour l’embauche d’un demandeur d’emploi de plus de 45 ans, sont réservées aux employeurs du secteur privé. Les entreprises publiques ou les établissements à caractère administratif en sont généralement exclus, sauf dispositifs spécifiques liés à des politiques publiques d’insertion ou de handicap.
L’aide à l’embauche pour un travailleur handicapé, versée par l’Agefiph, vise à compenser les surcoûts liés à l’adaptation du poste de travail. Elle s’adresse aux employeurs du secteur privé recrutant une personne reconnue handicapée en CDI ou CDD d’au moins 3 mois, ainsi qu’aux travailleurs handicapés indépendants. Le montant annuel varie de 6 534 € (taux normal) à 13 008,60 € (taux majoré) pour un temps plein, proratisé en cas de temps partiel. L’aide est versée trimestriellement pendant 3 ans, sur justification des heures travaillées, et nécessite une demande auprès de l’Agefiph.
Il existe également :
l’aide à l'accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle, d’un montant maximum de 3 150 € ;
l’aide à l’adaptation des situations de travail : financement des aménagements nécessaires (poste, matériel, organisation). Le montant de cette aide peut atteindre 3 150 € ;
l’aide au maintien dans l’emploi : pour conserver un salarié dont le handicap s’aggrave. Le montant dépend de la situation et des besoins identifiés ;
l’aide à l’accueil, l’intégration et l’évolution professionnelle : appui à l’accompagnement lors de la prise de poste. Le montant de cette aide est fixé à 2 100 € ;
l’aide à l’apprentissage ou à la professionnalisation : soutien à la formation des travailleurs handicapés en alternance. Le montant de cette aide peut aller jusqu’à 6 000 €.
Oui, il existe des aides à l’embauche pour PME, octroyées sous conditions. Parmi elles, on recense des exonérations de cotisations sociales, des primes pour l’embauche de jeunes, de seniors ou de personnes en situation de handicap, ou encore des contrats aidés. Les dispositifs peuvent être nationaux (France Travail, Agefiph, etc.) ou régionaux. Il est recommandé de se rapprocher de France Travail ou de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) locale pour connaître les dispositifs en vigueur et les critères d’éligibilité.
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