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Parmi les cotisations sociales obligatoires (maladie, chômage, mutuelle, etc.) que l’employeur retient sur le salaire chaque mois pour les reverser aux organismes sociaux, on retrouve la cotisation retraite. Cette ligne de plus sur le bulletin de paie, souvent peu visible et mal comprise, constitue pourtant l’un des piliers du système de retraite en France. Chaque euro cotisé aujourd’hui par un actif contribue à la pension d’une personne retraitée.
Qu’est la cotisation retraite ? Comment se calcule-t-elle ? Quels sont les taux applicables en 2025 et comment votre carrière (trimestres, âge, statut) impacte le montant de votre pension ? PayFit fait le point.
La cotisation retraite est un prélèvement obligatoire sur le salaire, pris en charge en partie par l’employeur.
En France, la retraite repose sur le principe de répartition et de solidarité entre les générations. Concrètement, les pensions versées aux retraités sont financées par les cotisations sociales dont s’acquittent les actifs et leurs employeurs. Ces prélèvements obligatoires sur le salaire sont appelés “cotisations de retraite”.
Cependant, bien que le système implique une forte solidarité entre générations, le montant de votre pension dépendra fortement de votre carrière, de vos cotisations, de vos trimestres et de votre âge de départ.
Le système de retraite en France repose sur deux composantes : la retraite de base et la retraite complémentaire.
La retraite de base du régime général de la Sécurité sociale assure le socle de la pension. Il repose sur plusieurs critères : le salaire annuel moyen, le nombre de trimestres validés, le taux légal, et l’âge légal de départ.
👉 À noter : le taux plein est de 50 % du salaire annuel moyen si vous réunissez tous les trimestres requis ou partez à 67 ans.
Des cotisations de retraite complémentaire sont également retenues sur les salaires pour financer les pensions des salariés et compléter la retraite de base.
Tous les salariés du secteur privé, cadres ou non-cadres, cotisent obligatoirement au régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Ce régime unique est issu de la fusion, en 2019, de l’AGIRC (Association Générale des Institutions de Retraite des Cadres) et de l’ARRCO (Association pour le Régime de Retraite Complémentaire des Salariés).
Ce système convertit les cotisations versées en points de retraite qui sont ensuite transformés en pension complémentaire venant s’ajouter à la retraite de base accordée par la Sécurité sociale au moment du départ en retraite.
💡 Bon à savoir : la retraite Agirc-Arrco concerne une grande partie des salariés du secteur privé (industrie, commerce, professions agricoles, services, etc.). De son côté, un fonctionnaire doit cotiser à la Retraite Additionnelle de la Fonction Publique (RAFP).
La cotisation retraite comporte deux parties :
la part salariale : prélevée sur le salaire brut ;
la part patronale : prise en charge par l’employeur, sans impacter le salaire net du salarié.
Cette répartition vaut à la fois pour la retraite de base et la retraite complémentaire.
⚠️ Attention : les montants varient selon la tranche de salaire (plafonnée ou non) et selon le régime (base ou complémentaire).
Calendrier des échéances administratives - 2025
Le montant des cotisations retraite dépend de l’assiette (salaire brut, part plafonnée, part déplafonnée) et des taux applicables.
Comment déterminer le montant du régime de base ? Le calcul se fait en trois étapes :
déterminer le Salaire Annuel Moyen (SAM), calculé sur les 25 meilleures années ;
appliquer le taux de liquidation, qui peut atteindre 50 % pour un taux plein ;
ajuster la pension selon la durée d’assurance (nombre de trimestres validés).
📌 Exemple : un salarié ayant perçu un salaire annuel moyen de 32 000 € et validé tous ses trimestres touchera une pension de base de 16 000 € par an (32 000 € × 50 %).
Si le salarié n’a pas validé la durée d’assurance complète, une décote est appliquée.
👉 En 2025, il faut 172 trimestres pour le taux plein (soit 43 années d’activité).
Le plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS) est fixé à 3 925 € en 2025. Pour la retraite complémentaire Agirc-Arrco, la tranche 2 correspond au salaire entre 1 et 8 fois le PMSS (soit jusqu’à 31 400 € environ).
| Assiette | Part salariale | Part employeur | Total |
|---|---|---|---|
| Retraite de base plafonnée (jusqu’au PMSS) | 6,90 % | 8,55 % | 15,45 % |
| Retraite de base déplafonnée (au-delà du PMSS) | 0,40 % | 1,90 % | 2,30 % |
📌 Exemple : pour un salaire brut mensuel de 5 500 €, la cotisation retraite de base plafonnée est calculée sur 3 925 €. L’employeur verse 8,55 % de 3 925, le salarié 6,90 %.
| Tranche | Assiette | Part salariale | Part employeur | Total |
|---|---|---|---|---|
| Tranche 1 (jusqu’au PMSS) | jusqu’à 3 925 €/mois | 3,15 % | 4,72 % | 7,87 % |
| Tranche 2 (de 1 à 8 x PMSS) | 3 925 €/mois à ~31 400 €/mois | 8,64 % | 12,95 % | 21,59 % |
| Contribution d’équilibre général (CEG) tranche 1 | jusqu’à PMSS | 0,86 % | 1,29 % | 2,15 % |
| Contribution d’équilibre général (CEG) tranche 2 | 1 à 8 x PMSS | 1,08 % | 1,62 % | 2,70 % |
💡 Bon à savoir : ces taux sont susceptibles d’évoluer chaque année. Il est important de s’appuyer sur les circulaires officielles que vous pouvez trouver sur le site de l’Agirc-Arro.
Sur le bulletin de paie simplifié, les différentes cotisations prélevées sont regroupées sur 4 lignes distinctes avec :
la Sécurité sociale plafonnée ;
la Sécurité sociale déplafonnée ;
la complémentaire Tranche 2.
⚠️ Attention : si le salaire mensuel brut du salarié dépasse le PMSS (soit 3 925 €), une cinquième cotisation doit être ajoutée ; c’est la Contribution d’Équilibre Technique (CET).
Votre pension de retraite dépendra des cotisations que vous avez effectuées tout au long de votre carrière professionnelle. Plusieurs éléments entrent en compte.
La durée d’assurance retraite correspond au total des trimestres validés au titre de l’activité professionnelle : travail, chômage indemnisé, maladie, congé maternité, etc. Si le nombre de trimestres est insuffisant au moment du départ, une décote réduit le montant de la pension.
En 2025, le seuil de rémunération pour valider un trimestre est fixé à 150 fois le Smic horaire brut, soit 1 782 €. Il faut donc avoir gagné 6 990 € dans l’année pour valider 4 trimestres.
En 2025, l’âge légal de départ à la retraite reste fixé à 64 ans pour les assurés nés à partir du 1er janvier 1968. Cependant, le taux plein automatique s’applique dès 67 ans, même si tous les trimestres n’ont pas été validés. Chaque trimestre manquant entraîne une décote de 1,25 %, dans la limite de 20 trimestres, sous certaines conditions.
À l’inverse, travailler au-delà de la durée requise permet une surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire.
📌 Exemple : un salarié né en 1968 doit valider 172 trimestres pour bénéficier du taux plein à 64 ans. S’il part à 65 ans avec 4 trimestres de plus, sa pension de base sera majorée de 5 % (1,25 % × 4).
Les apprentis cotisent à l’assurance-vieillesse dès le début de leur contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, valident des trimestres et acquièrent des points pour la retraite complémentaire.
Les stages, en revanche, ne donnent pas droit à des points de retraite complémentaire. Sous conditions, ils peuvent donner lieu à rachat de trimestres pour la retraite de base.
👉 À noter : toute interruption ou période à temps partiel réduit souvent le montant de la cotisation, donc du capital pension futur.
Toutes les périodes d’activité ne sont pas forcément travaillées, bien qu’elles puissent être prises en compte dans le calcul de la retraite.
Les périodes assimilées incluent notamment :
le chômage indemnisé ;
la maladie, la maternité ou un accident du travail ;
le service militaire ;
les congés parentaux.
Certaines situations permettent également une majoration de trimestres :
8 trimestres par enfant (4 pour la maternité ou l’adoption, 4 pour l’éducation) ;
une majoration de pension de 10 % pour les parents de trois enfants ou plus.
💡 Bon à savoir : ces bonifications peuvent augmenter sensiblement le montant de la pension, surtout pour les carrières interrompues ou à temps partiel.
Oui, au terme de sa carrière professionnelle, le salarié doit respecter un préavis de départ à la retraite. La durée de celui-ci débute à la date à laquelle le salarié a notifié sa décision de départ à l’employeur. Elle dépend de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise, soit :
1 mois lorsque le salarié a une ancienneté comprise entre 6 mois et 2 ans ;
2 mois si le salarié a acquis une ancienneté d’au moins 2 ans.
⚠️ Attention : ces durées de préavis ne s’appliquent que si aucun usage, convention collective ou contrat de travail ne prévoit de conditions plus favorables pour le salarié.
La pension de retraite elle-même est soumise à certains prélèvements sociaux.
| Type de prélèvement | Taux 2025 | Spécificités |
|---|---|---|
| CSG (Contribution sociale généralisée) | 8,3 % (taux normal) | taux réduit 3,8 % ou 6,6 % ou exonération selon le revenu fiscal |
| CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) | 0,5 % | non déductible |
| CASA (Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie) | 0,3 % | applicable aux retraités non exonérés |
| Cotisation maladie (étranger uniquement) | 3,2 % | uniquement pour les résidents hors UE |
⚠️ Attention : ces prélèvements sont différents des cotisations retraite pendant l’activité.
Comprendre les cotisations retraite vous permet :
de vérifier l’exactitude de votre bulletin de paie (assiette, taux, tranches) ;
d’anticiper le montant futur de votre pension en tenant compte des différents régimes et de votre carrière ;
d’identifier les leviers d’optimisation (racheter des trimestres, prolonger l’activité, choisir le bon moment de départ) ;
en tant qu’employeur, d’informer vos collaborateurs ou salariés sur leur statut et leurs droits à venir.
💡 Bon à savoir : un temps partiel, des carrières hachées ou des rémunérations en dessous du plafond peuvent avoir un impact significatif sur le montant annuel de votre pension future.
Plusieurs services publics permettent de consulter vos cotisations retraite, vos trimestres validés et d’estimer votre montant de pension futur. Parmi eux :
Info-retraite.fr : simulateur officiel inter-régimes, avec un relevé de carrière détaillé ;
lassuranceretraite.fr : pour les salariés du régime général ;
agirc-arrco.fr : pour suivre vos points de retraite complémentaire ;
msa.fr : un service spécifique pour les salariés du secteur agricole.
💡 Bon à savoir : ces outils vous aident à anticiper les périodes manquantes, à vérifier les trimestres validés dans l’année civile et à ajuster votre âge de départ en fonction du montant souhaité.
Prenons l’exemple d’un salarié du secteur privé avec :
un salaire annuel moyen de 33 000 € ;
170 trimestres validés sur les 172 requis ;
5 000 points Agirc-Arrco.
Le calcul de sa retraite s’établit ainsi :
retraite de base : 33 000 € × 50 % × (170 / 172) = 16 045 € par an ;
retraite complémentaire : 5 000 points × valeur du point (1,3498 € en 2025) = 6 749 € ;
montant total annuel brut estimé : 22 794 € par an, soit 1899,5 € par mois.
En 2025, les cotisations et prélèvements sociaux appliqués sur les pensions de retraite sont les suivants (taux du régime général, hors exonérations) :
Soit un total de 9,1 % de prélèvements pour un retraité au taux plein.
Montant net après cotisations sociales en appliquant un taux global de 9,1 % : 22 794 € × (1 – 0,091) = 20 735 € net annuel, soit environ 1 727 € nets par mois.
Pour conclure, la cotisation retraite est un levier central pour sécuriser votre avenir : elle permet aujourd’hui de financer les pensions et demain de bénéficier d’une pension calculée selon votre carrière, vos cotisations et l’âge de départ. Il est essentiel d’en maîtriser les mécanismes afin d’anticiper votre montant annuel de pension et d’optimiser votre gestion retraite.
Besoin d’un audit de paie pour mieux intégrer ces éléments dans votre gestion sociale, l’équipe de PayFit peut vous accompagner de A à Z.
Contactez-nous pour une démonstration personnalisée.
En 2025, pour la retraite de base plafonnée, la part salariale est de 6,90 % et la part de la cotisation employeur de 8,55 % (soit 15,45 % au total). C’est le salaire brut qui sert de base de calcul.
Pour Agirc-Arrco en 2025 :
la tranche 1 (jusqu’à 3 925 €/mois) est à 3,15 % salarié et 4,72 % employeur ;
la tranche 2 (3 925–31 400 €/mois) est à 8,64 % salarié et 12,95 % employeur.
La pension du régime général des cotisations retraite est calculée selon le salaire annuel moyen sur les 25 meilleures années, multiplié par le taux (50 % si taux plein) puis ajusté selon le nombre de trimestres validés.
📌 Exemple : un salarié dont le salaire moyen des 25 meilleures années est de 30 000 € par an obtient une pension de base de 15 000 € par an (30 000 € × 50 %). Si ce salarié n’a validé que 160 trimestres au lieu des 172 requis, une décote s’applique et réduit sa pension proportionnellement.
La date de départ à la retraite dépend de l’âge, de la durée d’assurance retraite et du régime (salarié, fonctionnaire ou profession libérale). Pour obtenir une estimation précise, il convient d’utiliser un simulateur officiel en ligne, qui prend en compte les trimestres cotisés et les droits acquis, et peut aussi intégrer les situations spécifiques comme les carrières longues.
Oui, les apprentis cotisent au régime général de la Sécurité sociale, dit aussi assurance vieillesse, valident des trimestres et acquièrent des points de retraite complémentaire s’ils sont salariés.
Oui, sous conditions de ressources (revenu fiscal de référence modeste), vous pouvez bénéficier d’un taux réduit ou d’une exonération de CSG, comme il est possible de bénéficier d’allègement des cotisations pour l'employeur.
La retraite de base des salariés du privé, gérée par la Sécurité sociale, est calculée à partir du salaire annuel moyen des 25 meilleures années, du nombre de trimestres cotisés et d’un taux légal de liquidation. En revanche, la retraite complémentaire, telle que l’Agirc-Arrco, fonctionne sur un système de points : chaque cotisation versée permet d’acquérir des points, dont la valeur est réévaluée annuellement. Ces deux régimes se complètent pour assurer une pension globale.
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