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Comment fonctionne la déclaration de dividendes ?


La déclaration de dividendes implique des obligations fiscales précises pour l'entreprise et les associés. En 2025, les dividendes sont soumis par défaut au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, mais l'option pour le barème progressif peut s'avérer plus avantageuse selon votre taux marginal d'imposition.
L'entreprise doit déclarer les dividendes versés via le formulaire 2777 dans les 15 jours suivant leur mise en paiement, tandis que les bénéficiaires les reportent en case 2DC de leur déclaration annuelle de revenus. Cette double déclaration garantit la conformité fiscale et évite les redressements.
Découvrez les étapes de déclaration, les délais à respecter et les stratégies d'optimisation fiscale pour maximiser vos revenus de dividendes tout en respectant vos obligations légales.
Qu’est-ce qu’un dividende ?
Un dividende, c’est une part des bénéfices de l’entreprise distribuée aux associés. Il s’agit d’un revenu du capital, à ne pas confondre avec un salaire. Il ne rémunère pas un travail effectué, mais la détention de parts sociales.
Les dividendes peuvent être versés uniquement si l’entreprise réalise un bénéfice distribuable. Pour rappel, le bénéfice distribuable est défini par l'article L232-11 du Code de commerce comme “le bénéfice de l'exercice, diminué des pertes antérieures, des sommes à porter en réserve en application de la loi ou des statuts, et augmenté du report bénéficiaire.”
Leur distribution doit être décidée en assemblée générale après approbation des comptes.
Cette notion est fondamentale à comprendre dès que vous envisagez de créer une entreprise, car elle conditionne votre capacité future à vous rémunérer via les dividendes.
Comment les dividendes sont-ils imposés ?
Par défaut, les dividendes sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, qui comprend :
taux de 12, 8 % d’impôt sur le revenu ;
taux de 17, 2 % de prélèvements sociaux.
Il est possible d’opter pour l’imposition au barème progressif de l'impôt sur le revenu, ce qui peut être avantageux pour les contribuables faiblement imposés.
Suivi des dépenses de la 1ère année d'une entreprise
Faut-il déclarer les dividendes aux impôts ?
En France, la déclaration des revenus est une obligation légale qui s’applique à l’ensemble des contribuables, qu'ils aient opté pour la création d'une micro-entreprise ou d'autres structures plus complexes permettant la distribution de dividendes.
Les dividendes perçus n’échappent pas à cette règle : ils doivent être déclarés à l’administration fiscale. Cette transparence permet à l’administration de calculer correctement l’impôt dû, mais aussi d’assurer le suivi des revenus du contribuable. Ne pas déclarer ses dividendes peut entraîner des redressements fiscaux et des pénalités.
Comment déclarer les dividendes versés ?
La fiscalité des dividendes implique deux niveaux de déclaration distincts : d’une part, la société doit déclarer les sommes distribuées ; d’autre part, l’associé bénéficiaire est tenu de déclarer les dividendes perçus dans sa déclaration annuelle de revenus.
L’obligation de déclaration des sociétés
Lorsqu'une société décide de distribuer des dividendes, elle est tenue de les déclarer à l’administration fiscale. Cette démarche s’effectue via le formulaire 2777.
Comment faire ?
connectez-vous à votre espace professionnel sur impots.gouv.fr ;
dans la rubrique Déclarer, sélectionnez Revenus de capitaux mobiliers ;
cliquez sur Déclarer, puis choisissez la période concernée ;
reportez les montants en euros.
Le délai à respecter est le suivant : 15 jours après la fin du mois de mise en paiement.
L’obligation de déclaration des particuliers
Les dividendes perçus doivent être inscrits dans la déclaration de revenus annuelle, en case 2DC du formulaire n°2042. Cette case concerne les « revenus des actions et parts ».
Concrètement, sont à déclarer les dividendes issus de sociétés établies en France, dans un État membre de l’Union européenne ou dans un pays ayant signé une convention fiscale avec la France pour éviter la double imposition (Canada, États-Unis, Brésil, Corée du Sud, Afrique du Sud, etc.). Cette règle s'applique aussi bien aux sociétés commerciales qu'aux structures patrimoniales comme celles issues de la création d'une SCI ayant opté pour l'impôt sur les sociétés.
Les montants à renseigner sont ceux des revenus bruts, c’est-à-dire avant toute retenue fiscale. Dans la plupart des cas, l’administration fiscale préremplit automatiquement cette case grâce aux données communiquées par les établissements financiers. Il reste néanmoins indispensable de vérifier les montants indiqués, en s’appuyant sur le relevé fiscal (IFU) transmis par la banque.
Que l’option retenue soit le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou le barème progressif, le passage par la case 2DC est obligatoire.
💡 Bon à savoir : les dividendes déclarés en case 2DC bénéficient d’un abattement de 40 %, ce qui signifie que seuls 60 % du montant sont soumis à l’impôt.
Pour en profiter, vous devez renoncer au prélèvement forfaitaire unique (PFU) et opter pour l’imposition au barème progressif. Pour cela, cochez la case 2OP. L’abattement est alors automatiquement appliqué par l’administration fiscale.
Quels sont les avantages fiscaux liés à la distribution de dividendes ?
La distribution de dividendes peut permettre :
une optimisation de la rémunération du dirigeant, en évitant certaines charges sociales. Cette stratégie est particulièrement pertinente lors de la création d'une SASU, où le président peut combiner salaire et dividendes ;
un choix fiscal souple : entre PFU et barème progressif de l'impôt sur le revenu ;
la mise à profit des abattements, notamment en cas d’imposition au barème progressif (40 % d’abattement sur les dividendes perçus).
⚠️ Attention : une mauvaise gestion peut entraîner un surcoût fiscal ou social. Les règles et optimisations varient selon la structure juridique de votre entreprise, qu'il s'agisse de dividendes en SARL, dividendes en SASU ou encore de dividendes en EURL. Il est conseillé de faire valider sa stratégie par un expert-comptable.
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Quelles sont les dates limites pour déclarer les dividendes ?
Quelles sont les dates limites pour déclarer les dividendes ?
La société doit déclarer les dividendes versés dans les 15 jours qui suivent la fin du mois de leur mise en paiement. Par exemple, si les dividendes sont mis en paiement le 10 juin, la déclaration doit être effectuée avant le 15 juillet. Du côté des associés, les dividendes perçus doivent être reportés dans la déclaration annuelle de revenus, généralement entre avril et juin selon le calendrier fiscal fixé chaque année par l'administration.
Quels sont les différents types de dividendes ?
Quels sont les différents types de dividendes ?
Il n'existe pas de "types" de dividendes au sens strict, mais leur traitement fiscal varie significativement selon la structure juridique de l'entreprise et la nature de la distribution.
Les dividendes versés par une SARL ou EURL sont soumis aux cotisations sociales sur la fraction dépassant 10 % du capital social, tandis que ceux d'une SAS ou SASU échappent à ces cotisations et ne supportent que les prélèvements sociaux de 17,2 %.
On distingue également les dividendes ordinaires, issus des bénéfices de l'exercice, des acomptes sur dividendes versés en cours d'année avant l'approbation des comptes. Les dividendes d'origine étrangère bénéficient parfois de conventions fiscales évitant la double imposition.
Cette diversité de situations explique pourquoi il est essentiel d'adapter sa déclaration fiscale à son contexte spécifique pour optimiser sa fiscalité.
Quels sont les taux des prélèvements sociaux pour les dividendes ?
Quels sont les taux des prélèvements sociaux pour les dividendes ?
Les prélèvements sociaux sont appliqués à un taux de 17,2 % sur les dividendes. Ce taux est indépendant du choix entre prélèvement forfaitaire unique ou imposition au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Ces prélèvements incluent la contribution sociale généralisée (CSG), la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), ainsi que le prélèvement de solidarité. L'assiette des prélèvements sociaux est constituée du montant brut des dividendes perçus, quel que soit l'abattement applicable pour l'imposition au barème progressif.
Ainsi, même en optant pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu, parfois plus avantageux selon le revenu fiscal de référence et la tranche marginale d'imposition, les prélèvements sociaux s'appliquent sur le montant brut des dividendes.
PFU ou barème progressif : quel choix fiscal pour vos dividendes ?
PFU ou barème progressif : quel choix fiscal pour vos dividendes ?
Lors du choix entre le prélèvement forfaitaire unique (PFU) et l'option pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu, il est important d'évaluer l'impact fiscal en prenant en compte notamment son taux marginal d'imposition (TMI).
Le PFU applique un taux fixe de 30 % (17,2 % de prélèvements sociaux + 12,8 % d'impôt) sans abattement. Simple et prévisible, il convient aux contribuables dont le TMI dépasse 30 %.
Le barème progressif conserve l'abattement de 40 % sur les dividendes et applique votre TMI personnel. Les prélèvements sociaux de 17,2 % restent dus, mais une partie de la CSG est déductible.
En pratique, avec un TMI à 11 %, le barème progressif génère une fiscalité totale de 28,4 % contre 30 % pour le PFU. Inversement, avec un TMI à 41 %, le PFU devient plus avantageux (30 % contre 57,4 %).
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