- Tous les articles
- |Gérer son entreprise
- >Création d'entreprise
- >Levée de fonds
Levée de fonds : comment ça marche ?
Vous vous êtes lancé dans la création d'entreprise et vous demandez comment financer la sa croissance ? La levée de fonds pourrait être la solution ! Que vous soyez une startup innovante ou une entreprise en pleine expansion, comprendre les défis et les meilleures pratiques pour faire une levée de fonds est essentiel. Dans cet article, PayFit vous guide à travers les étapes essentielles de ce processus.
Qu’est-ce qu’une levée de fonds ?
Levée de fonds, définition : la levée de fonds est un processus par lequel des investisseurs injectent des ressources financières dans une entreprise en échange de parts dans son capital.
Cette démarche s’adresse principalement aux entreprises à forte croissance et aux projets innovants. Les investisseurs y voient une opportunité de réaliser des gains à travers la valeur que l'entreprise prendra au fil du temps, avec pour objectif de revendre leurs actions avec profit.
Pour aller plus loin : pour une levée de fonds de startup ou de société, les séries A, B, C et D désignent les phases de financement d'une entreprise, chacune correspondant à un stade de son développement. Chaque série implique des montants et des objectifs distincts, allant du développement initial à l'expansion à grande échelle.
Comment lever des fonds : les 6 étapes
L’estimation du montant à lever
Comment lever des fonds pour un projet ? Le démarrage d'une levée de fonds est motivé par le besoin de financement pour soutenir la croissance de l’entreprise. La première question à se poser est donc : quel montant doit être levé ?
Cela implique de budgétiser l'ensemble des dépenses nécessaires à la réalisation des prochaines étapes de développement puis d’estimer le montant de financement à mobiliser.
Ces prévisions financières permettent de déterminer le montant optimal à lever.
La valorisation du projet
La deuxième étape concerne la valorisation du projet. Le montant à lever et la valorisation détermineront la part de capital que les investisseurs obtiendront.
La valorisation repose sur divers facteurs : stade de développement, produit ou service proposé, degré d'innovation, positionnement face aux concurrents, taille du marché visé, perspectives de revenus…
La préparation (business plan, pitch, executive summary)
La préparation est indispensable pour convaincre les investisseurs de soutenir votre projet. Commencez par rédiger un business plan concis, qui présente votre vision, les produits ou services que vous proposez, votre étude de marché, vos prévisions financières, votre stratégie commerciale et votre modèle économique.
Ensuite, créez un pitch qui résume les points clés de votre projet. Ce document doit captiver l’intérêt des investisseurs en présentant clairement le besoin, la solution que vous proposez, votre modèle économique et vos prévisions financières.
Enfin, rédigez un résumé exécutif qui résume votre business plan et votre pitch de manière claire et percutante, offrant ainsi un aperçu rapide de votre projet.
Besoin d’aide ? Vous pouvez consulter nos articles sur la création d’entreprise, le business plan, l’exemple ou sur comment faire un prévisionnel.
La recherche d’investisseurs
Trouver des investisseurs privés ou publics implique l'identification ciblée de ceux-ci. Commencez par définir le profil de l’investisseur idéal, en cherchant ceux qui partagent votre vision et qui ont une expérience dans votre secteur d'activité.
Comment trouver des investisseurs ? Utilisez votre réseau pour obtenir des recommandations et des présentations à des investisseurs. Participer à des événements de networking peut également être un moyen efficace de rencontrer des investisseurs.
Une fois que vous avez ciblé vos recherches, engagez des discussions pour présenter votre projet. Cela vous permettra de recueillir des retours et d'ajuster votre approche si nécessaire.
La lettre d’intention et la due diligence
La lettre d'intention détaille les aspects financiers et les aspects juridiques. Elle pose les bases des futures règles de l’opération. L’investisseur confirme son intérêt pour le financement de l’entreprise.
Pour évaluer si les conditions sont réunies, une autre étape débute : la due diligence. Durant cette phase, l'investisseur mène un audit approfondi de l'entreprise portant sur plusieurs aspects : juridiques, technologiques, financiers, entre autres. Si les résultats de l’audit sont satisfaisants, les parties pourront alors entamer les négociations.
Les négociations et le closing
La négociation est une étape clé pour définir les conditions de l'opération. Les parties doivent s'accorder sur les modalités. Une fois l'accord scellé, il est formalisé sur le plan juridique, par exemple par la modification des statuts ou la signature d'un pacte d'actionnaires, puis intervient leur signature (le closing).
Avec la signature des documents, l'investissement est finalisé, les fonds sont versés, et une nouvelle phase commence pour l'entreprise, avec l'entrée de nouveaux partenaires au capital.
Les avantages et les inconvénients d’une levée de fonds
La levée de fonds présente plusieurs avantages. Elle permet d’obtenir un apport en capital qui renforce les ressources de l’entreprise. De plus, cette démarche ouvre l'accès au réseau des investisseurs, favorisant l'émergence de nouvelles compétences et opportunités d'affaires qui peuvent être très utiles pour la croissance et l'innovation.
Toutefois, elle n'est pas exempte d'inconvénients. L'entrée des investisseurs peut entraîner une dilution des parts des associés, réduisant leur influence et leur contrôle au sein de l’entreprise. Par ailleurs, il existe un risque de divergence de vision entre les fondateurs et les investisseurs, pouvant engendrer des tensions et des désaccords.
Pour atténuer ces risques et assurer une collaboration harmonieuse, il est fortement conseillé de formaliser un pacte d’associés, qui définit clairement les droits et les obligations de chaque partie.
💡 Bon à savoir : réussir une levée de fonds nécessite une préparation minutieuse et un timing optimal. En moyenne, comptez 6 à 9 mois entre le début de la préparation et la signature finale.
Quelques ressources et outils pour réussir une levée de fonds
Pour optimiser chaque étape de la levée de fonds et pour une bonne stratégie de croissance, vous pouvez vous appuyer sur des outils.
Des solutions comme Canva ou Pitch.com proposent des modèles personnalisables de pitch qui vous aideront à construire une présentation professionnelle et engageante. Ces plateformes permettent de structurer les informations essentielles (modèle économique, marché cible, prévisions financières) de manière claire.
Pour identifier les investisseurs, des plateformes comme BPI France, AngelList, ou Crowdcube sont d'excellentes ressources. Elles mettent en relation entrepreneurs et investisseurs, en fournissant des informations sur les profils d'investissement, les secteurs d'intérêt et les fonds disponibles. Ces outils vous permettent également de présenter votre projet à un large réseau d'investisseurs qualifiés.
Enfin, une gestion rigoureuse des finances est indispensable pour convaincre les investisseurs. Des outils de planification financière tels que QuickBooks, Xero, ou LivePlan aident à établir des prévisions financières solides, à gérer les flux de trésorerie, et à suivre les performances de votre entreprise en temps réel. Ces solutions offrent une visibilité claire sur vos besoins en financement et permettent de démontrer la viabilité économique de votre projet, ce qui rassure les investisseurs tout au long du processus de levée de fonds.
Quelles sont les alternatives à la levée de fonds ?
La levée de fonds n'est pas l'unique voie pour développer son entreprise. De plus en plus d'entrepreneurs choisissent des alternatives permettant de garder le contrôle de leur société tout en assurant son développement.
Voici les principales options qui s'offrent à vous en 2024.
Le financement non dilutif : garder 100% de son capital
Contrairement à la levée de fonds classique, le financement non dilutif permet de préserver l'intégralité de votre capital. Plusieurs dispositifs sont particulièrement pertinents :
les aides publiques et subventions (BPI France, collectivités territoriales) ;
le Crédit d'Impôt Recherche (CIR) pour les projets innovants ;
les prêts d'honneur, particulièrement adaptés aux jeunes entreprises ;
les avances remboursables, conditionnées à la réussite du projet.
💡 Bon à savoir : ces financements peuvent souvent être cumulés et constituent un excellent effet de levier pour négocier d'autres financements.
Le Revenue Based Financing : grandir à son rythme
Cette solution innovante permet de financer sa croissance en fonction de ses revenus récurrents. Le principe est simple :
vous obtenez un financement immédiat ;
le remboursement s'adapte à votre chiffre d'affaires mensuel ;
pas de dilution de capital ni de perte de contrôle ;
une flexibilité idéale pour les business models SaaS ou e-commerce.
Le bootstrapping : l'art de l'autofinancement
Le bootstrapping consiste à financer sa croissance uniquement grâce à ses revenus. Cette approche présente plusieurs avantages :
une totale indépendance décisionnelle ;
une croissance maîtrisée et durable ;
un focus sur la rentabilité dès le départ ;
une valorisation potentiellement plus élevée à terme.
⚠️ Attention : cette approche nécessite un modèle économique rapidement rentable et une excellente gestion de la trésorerie.
Le financement participatif : impliquer sa communauté
Le crowdfunding se décline sous plusieurs formes :
l'equity crowdfunding : ouverture du capital à des petits porteurs ;
le crowdfunding en royalties : partage d'un pourcentage du chiffre d'affaires ;
le crowdfunding en don contre don : précommandes et récompenses.
Cette solution permet non seulement de lever des fonds, mais aussi de valider l'intérêt du marché pour votre projet.
Quelles sont les alternatives à la levée de fonds ?
La levée de fonds n'est pas l'unique voie pour développer son entreprise. De plus en plus d'entrepreneurs choisissent des alternatives permettant de garder le contrôle de leur société tout en assurant son développement.
Voici les principales options qui s'offrent à vous en 2024.
Le financement non dilutif : garder 100% de son capital
Contrairement à la levée de fonds classique, le financement non dilutif permet de préserver l'intégralité de votre capital. Plusieurs dispositifs sont particulièrement pertinents :
les aides publiques et subventions (BPI France, collectivités territoriales) ;
le Crédit d'Impôt Recherche (CIR) pour les projets innovants ;
les prêts d'honneur, particulièrement adaptés aux jeunes entreprises ;
les avances remboursables, conditionnées à la réussite du projet.
💡 Bon à savoir : ces financements peuvent souvent être cumulés et constituent un excellent effet de levier pour négocier d'autres financements.
Le Revenue Based Financing : grandir à son rythme
Cette solution innovante permet de financer sa croissance en fonction de ses revenus récurrents. Le principe est simple :
vous obtenez un financement immédiat ;
le remboursement s'adapte à votre chiffre d'affaires mensuel ;
pas de dilution de capital ni de perte de contrôle ;
une flexibilité idéale pour les business models SaaS ou e-commerce.
Le bootstrapping : l'art de l'autofinancement
Le bootstrapping consiste à financer sa croissance uniquement grâce à ses revenus. Cette approche présente plusieurs avantages :
une totale indépendance décisionnelle ;
une croissance maîtrisée et durable ;
un focus sur la rentabilité dès le départ ;
une valorisation potentiellement plus élevée à terme.
⚠️ Attention : cette approche nécessite un modèle économique rapidement rentable et une excellente gestion de la trésorerie.
Le financement participatif : impliquer sa communauté
Le crowdfunding se décline sous plusieurs formes :
l'equity crowdfunding : ouverture du capital à des petits porteurs ;
le crowdfunding en royalties : partage d'un pourcentage du chiffre d'affaires ;
le crowdfunding en don contre don : précommandes et récompenses.
Cette solution permet non seulement de lever des fonds, mais aussi de valider l'intérêt du marché pour votre projet.
Comment choisir la bonne alternative à la levée de fonds ?
Le choix de votre mode de financement dépendra de plusieurs facteurs :
la maturité de votre projet ;
votre secteur d'activité ;
vos objectifs de croissance ;
votre modèle économique.
En 2024, le mouvement "slow startup" gagne en popularité, démontrant qu'une croissance maîtrisée peut être plus pertinente qu'une course effrénée aux levées de fonds. De nombreuses success stories, comme Mailchimp ou GitHub dans leurs premières années, prouvent qu'il est possible de construire une entreprise prospère sans lever de fonds.
Par ailleurs, avant de vous lancer dans une levée de fonds, pensez à explorer toutes les aides à la création d’entreprise en France.