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Bulletin de paie : on vous dit tout, même ce qui fâche
“Alors, t'as compris ton bulletin ce mois-ci ?” Allez, avouez. Combien de fois avez-vous fait semblant de tout saisir sur votre bulletin de paie ? Vous n'êtes pas seul. 65.4% admettent ne pas totalement comprendre leur bulletin*. Pas de panique, on va remédier à ça !
Mais qu'est-ce que c'est que ce bin's ?
Premier réflexe en découvrant son salaire du mois : vérifier le fameux "net à payer". Oui mais voilà, ce montant est toujours inférieur à celui annoncé lors de votre embauche.
Petit rappel basique mais nécessaire. Le brut, c'est votre salaire avant toutes les déductions. Le net, c'est ce qui tombe vraiment dans votre poche. Et entre les deux, un (apparent) gouffre appelé "cotisations et impôts". Prenons un exemple concret.
Pourquoi s'embêter avec le net avant impôts alors ? Figurez-vous qu'il sert de référence pour :
- votre capacité d'emprunt immobilier ou de crédit conso ;
- le calcul de vos indemnités journalières maladie ;
- vos allocations chômage ou retraite.
C'est plus clair comme ça, non ? ;)
👉Pour aller plus loin : envie de voir concrètement combien il vous restera après toutes ces déductions ? Ce simulateur de salaire est là pour ça.
Mon salaire se prend pour un grand huit
Sur votre bulletin de paie, certaines lignes varient chaque mois. Primes, commissions, intéressement, participation... Si elles boostent votre salaire ponctuel, elles restent soumises à cotisations (eh oui, encore...).
Voici les 2 éléments à passer au crible sur votre bulletin chaque mois.
👉Vérifiez que vos remboursements transport et tickets restaurant figurent sur votre bulletin. Ils ne sont dus que pour les jours effectivement travaillés, pas en cas de congés ou d'absence. Le bon côté ? Ces remboursements ne sont pas soumis à cotisations sociales !
👉Vous avez fait des heures supp' ? Elles doivent être majorées et apparaître sur une ligne dédiée de votre bulletin. Veillez à ce qu'elles soient bien payées chaque mois, leur taux de majoration dépend de votre convention collective et du nombre d'heures effectuées. Alors ouvrez l'œil !
⚠️ Attention aux erreurs, dans un sens comme dans l'autre. Si elles sont à votre avantage, vous risquez d’être prélevé du trop perçu le mois suivant. L'employeur dispose d'un délai de 3 ans à partir de la fin du contrat de travail pour effectuer cette demande de remboursement. À l'inverse, une erreur peut vite vous faire perdre de l'argent.
Et si Poudlard s'était inspiré de votre fiche de paie ?
CSG, CRDS, AGIRC-ARRCO... Non ce ne sont pas des formules d’Harry Potter, mais bien des lignes de votre fiche de paie !
Zoom sur quelques lignes qui piquent.
La CSG (Contribution Sociale Généralisée) et la CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale) financent la sécurité sociale. Elles représentent environ 9% de votre salaire brut.
L'AGIRC-ARRCO (Association Générale des Institutions de Retraite Complémentaire des cadres - Association pour le Régime de Retraite Complémentaire des salariés) gère le régime de retraite complémentaire obligatoire des salariés du secteur privé, cadres et non-cadres.
Vous pensiez être le seul que votre employeur payait tous les mois ? Perdu ! Il alimente aussi tout un tas de caisses qui bénéficient à l'ensemble des salariés. Une partie est payée par vous sur votre salaire brut, une autre par votre employeur en plus de votre salaire.
Les lignes qui boostent votre vie perso
Vous pensiez que votre fiche de paie servait seulement à vérifier que le compte est bon ? Détrompez-vous !
🧾Préparer les impôts avec sa fiche de paie
- Salaire net imposable (cases 1AJ ou 1BJ de la déclaration) : base de calcul de l'impôt
- Impôt prélevé à la source (case 8HV de la déclaration) : montant payé chaque mois
- Taux appliqué (indiqué sur la fiche de paie et la déclaration) : modulable selon la situation
🧓 Évaluer ses futurs droits à la retraite
- Trimestres validés : viser 172 pour une retraite à taux plein (génération 1973 et après), entre 160 et 171 pour les générations précédentes
- Salaire brut soumis à cotisations : base de calcul de la pension de base, chaque année compte
- Points de retraite complémentaire : donnent droit à un complément de pension, à cumuler au maximum
Balance ta taxe : le top 5 des impôts les plus déjantés
Terminons sur une note plus légère : les impôts les plus improbables au monde !
🧔 Taxe sur la barbe : le tsar Pierre le Grand de Russie prenait 50 roubles par an à ceux qui refusaient de se raser. Une mesure aussi populaire que le présentiel au bureau les lundis matin.
🚽 Taxe sur les toilettes : à Rome, l'empereur Vespasien exigeait une taxe pour utiliser les WC publics. Une envie pressante qui pouvait coûter cher !
💇♀️ Taxe sur les perruques : en Prusse au 18ème siècle, le roi Frédéric Ier prélevait 3 thalers par perruque portée en public.
🎆 Taxe sur les feux d'artifice : le 4 juillet en Virginie, c'est 6% de taxe en plus sur les feux d'artifice. De quoi faire flamber fusées et budget !
🍔 Taxe sur la malbouffe : des médecins militent pour faire passer la TVA de 7 à 19% sur la junk food. Le prix d'un burger dépassera-t-il bientôt celui du dernier iPhone ?
Alors, laquelle de ces taxes farfelues remporte votre palme de l'impôt le plus loufoque ?
*Étude réalisée en ligne en mai 2024 sur 500 personnes actives professionnellement, représentatives selon la méthode des quotas - PayFit